Jouer dans le sable, version XXIe siècle

Comme d’autres, j’aimais jouer dans le sable quand j’étais petit.  Je m’imaginais des villes, des châteaux, des batailles…  Bref, des histoires!  Voici qu’une récente visite à Lyon m’a permis de découvrir comment un bon vieux bac à sable et un dispositif technique (finalement assez rudimentaire) permettent de jouer avec les grains et la lumière pour réactualiser ce jeu presque atavique.  Fallait y penser!

Au moment de mon passage au Centre Érasme (un living lab sur les usages technologiques), on expérimentait avec un bac à sable avec réalité augmentée où un dispositif – développé au MIT – associe une Kinect 3D  à un projecteur multimédia.  Cela permet de créer des montagnes (avec cimes enneigées), des vallées verdoyantes, des rivières et des lacs tout bleus, juste en jouant avec le relief du sable… On peut même faire pleuvoir en agitant la main au-dessus du paysage.  De quoi se prendre pour Dieu!  Le code du MIT étant libre, Érasme l’a récupéré et cherche à quel usage cela pourrait servir dans les musées ou en formation.

La vidéo aide à mieux comprendre ce qui se produit…

MAJ 08/04/2015: Une amie me suggère cet autre clip où des enfants s’amusent avec le dispositif que l’on aperçoit quelques secondes… Sous les conseils de leur père, ils explorent vraiment les limites du jeu.

Du contexte idéal pour conter (cercle de décembre dernier)

Depuis deux ans, le Cercle des conteurs des Cantons de l’est (dont j’ai le grand plaisir de faire partie) offre à ses membres une discussion thématique mensuelle.  En décembre dernier, nous étions peu nombreux, mais la discussion a porté sur un thème aussi délicat qu’important…  Suite à des expériences de contage difficiles, qu’est-ce qui fait que c’est plus ou moins facile de conter?  Quel est le contexte idéal?  La fée Mirage qui avait suggéré ce thème en a fait un résumé que je vous cite partiellement, avec son autorisation: Continuer la lecture de « Du contexte idéal pour conter (cercle de décembre dernier) »

Les rapports entre le conteur et son conte, selon Jihad Darwiche

conte_oriental

 

J’ai lu cet automne Le conte oriental de Jihad Darwiche (coll. « L’espace du conte », éditions Édisud, 2001) .  Si le livre contient de l’information intéressante sur la place du conte dans la culture libanaise, ainsi que plusieurs jolies histoires (dont celle, très belle, de « Antara ibn Chaddad » qui me touche particulièrement…) ce sont surtout les dernières pages que j’ai retenues.  Il est beaucoup question de la relation entre le conteur et ses contes. Continuer la lecture de « Les rapports entre le conteur et son conte, selon Jihad Darwiche »

L’atelier qui n’aura pas lieu… cette fois-ci

J’avais parlé ici de l’atelier « Enrichir son répertoire » que je devais donner cet automne à la Maison des arts de la parole.  Il n’y a eu que deux inscriptions.  Il en aurait fallu dix.  L’atelier est donc officiellement annulé… ou du moins remis à plus tard.  Je pense que la fée Mirage avait le mieux résumé l’idée derrière cette formation:, avec ces mots Continuer la lecture de « L’atelier qui n’aura pas lieu… cette fois-ci »

Grande Virée 2014 : La récolte de mes semailles

Une partie de moi voudrait crier : « Y’avait pas de but, c’était une expérience à vivre… Il fallait que je le fasse.  C’est tout!  Ça ne se comptabilise pas. »  Et ça ne serait pas faux.  Mais peut-être parce que je suis plutôt rationnel et parce que c’était un projet fou, peut-être parce que j’ai passé l’été à dépenser temps et argent pour me préparer, parce que je me suis éloigné de ma famille et de mon travail pendant une douzaine de jours… Toujours est-il que j’éprouve le besoin d’élaborer sur ce que cette aventure m’a apporté.  Continuer la lecture de « Grande Virée 2014 : La récolte de mes semailles »

Enfin (?) je conte pour la planète: j’ai une vidéo sur le Web

Je n’aime pas beaucoup les vidéos de performances de conteurs.  Même dans le cas de conteurs expérimentés que j’apprécie en « vrai », avec des histoires qui me touchent, j’ai toujours l’impression que les séquences filmées dénaturent la relation qui devrait se créer avec le spectateur.  À chaque fois, il me semble que les extraits choisis favorisent les réactions très vocales du public, alors que ce sont souvent leurs silences attentifs qui sont les plus significatifs pour moi.  Je préfère de loin les enregistrements sonores où s’installe entre l’artiste qui dit et la personne qui écoute une intimité qui m’apparaît plus proche de celle qui se développe en spectacle.  Souvent, on est dans l’auto-promotion plus que dans le partage d’histoires… Continuer la lecture de « Enfin (?) je conte pour la planète: j’ai une vidéo sur le Web »

Semer à tous vents

logo_semeursJe pense que c’est tranquillement en train de devenir officiel, donc je peux maintenant en parler ici: je ferai partie de l’édition 2014 de la Grande Virée des Semeurs de contes. Nous marcherons de Lévis à Rivière-du-loup du 8 au 18 septembre prochains en racontant nos histoires en échange du gîte et du couvert. Continuer la lecture de « Semer à tous vents »

Un conteur relit _Understanding Comics_ de Scott McCloud


understanding_comics_blackJ’ai dû le lire en version originale (Understanding Comics: the Invisible Art, HarperCollins, 1993) autour de 1995 – 1996, parce qu’un ami à qui il est difficile de dire non me l’avait mis entre les mains.  J’avais été impressionné par l’heureux mélange d’érudition et de vulgarisation…  Aussi, le côté auto-référentiel assez ambitieux m’avait scié: un essai en bandes dessinées qui tente de définir la bande dessinée en jouant avec tous ses codes: interstices entre les cases, complexité ou simplicité du trait, ajout de la couleur, etc.art_invisible

Quand je l’ai trouvé en version française (L’art invisible, Delcourt, 2007), j’ai choisi de l’acheter tout de suite, me souvenant combien c’était aussi un fabuleux texte de référence sur la communication en général.  Une surprise à la relecture, tout de même: je n’avais pas réalisé tous les points communs entre les bandes dessinées et les contes.  C’est l’amie Alice qui sera contente…


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Formation offerte à l’automne 2014: Enrichir son répertoire

J’aime beaucoup partager mes expériences, mes découvertes, mes idées, mes trucs.  Les lecteurs de ce blogue ne seront pas complètement surpris que j’aie donc très envie de devenir formateur en conte après avoir tant reçu de ceux-ci.  Je me lance en vous donnant un scoop:  J’offrirai les samedis 11 octobre, 8 novembre et 13 décembre prochains une nouvelle formation à la Maison des arts de la parole de Sherbrooke.  Elle s’intitule « Enrichir son répertoire » et abordera de front cette question qui me passionne.  En voici le descriptif: Continuer la lecture de « Formation offerte à l’automne 2014: Enrichir son répertoire »