Trouver la bonne distance pour conter aux petites oreilles (stage avec Françoise Diep)

Deux semaines après ma formation avec Christine Andrien (voire billet précédent), c’était reparti avec Françoise Diep.  À force, j’ai le cerveau un peu en gélatine, mais heureusement y’a quand même pas mal de congruence entre ces deux formatrices. Ici encore, je peux me fier sur le blogue de Geneviève Falaise pour la nomenclature des notions apprises et approfondir des aspects qui me sont plus personnels.

La formation Conte, livre et petite enfance m’a donné l’opportunité d’appréhender une zone d’ombre de mon art: raconter aux enfants. J’ai beau en avoir de tout jeunes à la maison, leur raconter des histoires ne va pas de soi pour moi (autrement que de lire un livre avant le coucher, de manière plutôt animée il est vrai).  Assez paradoxalement peut-être, c’est raconter aux grands que je préfère. Avec les petits, pas de filtre, pas d’écoute polie et donc le besoin de travailler fort pour éveiller, puis conserver leur intérêt.  Plusieurs conteurs d’expérience affirment combien il leur a été formateur de conter aux petits. Je n’en doute pas, j’ai juste eu peu l’occasion de le faire.  Et ça me terrorisait… Continuer la lecture de « Trouver la bonne distance pour conter aux petites oreilles (stage avec Françoise Diep) »

Il faut des fondamentaux (stage avec Christine Andrien)

Je n’ai pas blogué depuis un moment parce que deux formations suivies coup sur coup m’ont donné à réfléchir: la première sur L’oralité du conte avec Christine Andrien de L’école internationale du conte de Bruxelles (19 au 21 avril 2013), la seconde sur Conte, livre et petite enfance avec Françoise Diep (3 au 5 mai 2013, sujet de mon prochain billet).

La rencontre avec Christine aura été un véritable coup de coeur professionnel. Non seulement est-elle une redoutable animatrice de groupe (nous étions une douzaine de participants et ça n’a pas causé de retards ou de frustrations!), dotée d’un sens de l’humour décapant, d’un rare esprit d’organisation et d’une grande rigueur dans le plaisir, c’est aussi une fabuleuse pédagogue.  Elle sait simplifier, reformuler, chercher l’expression qui fait image pour que les stagiaires saisissent.  À force de jouer à la maîtresse d’école (à l’instit, dirait-elle), on finit par y croire quand elle s’écrie « Gommette! » (un collant dans notre cahier, dirait-on au Québec) pour souligner un succès ou quand elle nous fait répéter à l’unisson que le public, il est « MALIN! » (pour nous rappeler qu’on n’a pas besoin de tout expliquer). Mais avec le panache de l’auto-dérision, elle ne nous laisse jamais oublier que c’est « pour faire comme si… », « on dirait que… »  On est là pour apprendre en s’amusant, à mille lieux d’un cours ennuyant. Continuer la lecture de « Il faut des fondamentaux (stage avec Christine Andrien) »