Mélissa Mongiat: les histoires que les lieux racontent

Je ne résiste plus à l’envie de vous présenter une de mes nouvelles idoles, soit Mélissa Mongiat, designer d’environnements narratifs et compagnie.  « [L]e magazine Wallpaper, une autorité dans le domaine, l’a incluse dans son palmarès des 10 designers les plus prometteurs du monde. »  Son nom ne vous dit peut-être rien, mais si je vous parle de l’installation 21 balançoires qu’elle a co-créé pour le Quartier des spectacles de Montréal avec sa collaboratrice Mouna Andraos de l’atelier Daily tous les jours, vous saurez sans doute de quoi il s’agit.  Je l’avais rencontré il y a deux ans lors de la journée Nouveaux territoires narratifs à la Société des arts technologiques. Son travail m’avait fait forte impression.  Voici ce que j’en écrivais alors…

« …Peut-être la plus « exotique » pour moi parce qu’elle imagine des installations interactives en territoires urbains.  Cependant les principes de design qu’elle applique me semblent tout à fait transférables à la conception pédagogique [et, j’ajouterais aujourd’hui, à la conception d’histoires accrocheuses].  Voir son blogue Good Participation, notamment la section « Participatory Design Consideration ».  Par exemple, l’importance que soit pertinente la tâche qui est demandée aux utilisateurs, la valorisation de leur contribution, le narratif qui devient «conversation ».  Et la question de plus en plus actuelle à l’ère des réseaux : « Can we make something greater together ? » »

Elle fait l’objet d’un récent article dans les nouvelles de l’UQAM qui m’a ramené à cette idée extrêmement séduisante pour moi de créer des lieux qui racontent des histoires et invitent le public à y participer.

«On peut atteindre des résultats concrets avec des entreprises poétiques», assure la designer, qui, après son bac à l’UQAM, a complété une maîtrise dans un programme dédié aux environnements narratifs au prestigieux Saint Martins College of Art and Design de Londres. [Quoi? Ça s’apprend à l’école, ça?] […]

[Elle] « a participé à la création d’une installation permanente pour Union Depot, la gare centrale de Saint-Paul, au Minnesota, dont le lancement est prévu ce mois-ci. «Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre d’une restauration majeure de la gare, consiste à créer une sorte de radio intelligente, multimédia et interactive, qui racontera des histoires sur le passé de ce lieu patrimonial, explique Mélissa Mongiat. Les histoires varieront en fonction des mouvements de la foule, des arrivées et des départs, de la météo, du jour de l’année.» Les passagers en attente auront accès à des postes d’écoute disséminés à travers la gare et pourront aussi ajouter leurs histoires. Le but du projet: amener les usagers à s’approprier cet espace public en connaissant mieux son histoire. Et mettre un peu de magie dans leur quotidien…»

Si plusieurs installations de Daily tous les jours s’appuient sur la technologie (exemple Bloc Jam), d’autres sont plus « low-techs » (exemple: Le Musée des possibles).  L’important, c’est que ce soit assez attrayant et ludique pour combattre l’inertie naturelle de la foule et interpeller les passants…

En janvier 2014, on aura la chance de découvrir une nouvelle installation permanente intitulée « Chorégraphie pour les humains et les étoiles » à l’entrée du Planétarium de Montréal.  On nous invitera à danser avec les astres…  Pour développer le projet, l’équipe a cherché à intégrer la communauté locale du quartier Hochelaga-Maisonneuve dans le processus de création.

Est-ce que j’ai dit combien je les admirais?

Une réflexion sur « Mélissa Mongiat: les histoires que les lieux racontent »

Laisser un commentaire