Fred et moi

Je n’avais pas particulièrement hâte d’écrire ce billet, même si je supposais bien qu’il me faudrait y arriver.  Croyez-le ou non, j’ai beau me poser des tas de questions, avoir des opinions souvent tranchées, prendre position (parfois avec véhémence), je n’aime pas particulièrement la controverse.  Je redoutais d’avoir à toucher à ce point sensible.  Autant l’aborder de front.

Ça a commencé lorsque j’ai reçu en cadeau de fête Silence, l’album de chansons « folk » de Fred Pellerin. Malaise. Un très beau cadeau, mais un disque que je m’étais dit que je n’achèterais pas.  À cause du « phénomène » Fred Pellerin…  Disons surtout, à cause de comment je me situe par rapport à ce phénomène.  Notez bien, pas la personne, mais le phénomène qui l’entoure.

Puis j’ai eu à parler du conte dernièrement à des gens qui le connaissaient peu.  Il m’a fallu rappeler que Fred Pellerin était parfois « l’arbre qui cache la forêt » selon le mot de ma fée-marraine.

Veut veut pas, conter au Québec en 2009 signifie travailler dans l’ombre de Fred Pellerin… ou du moins exercer son art en relation avec l’immense projection fantomatique de lui que les médias diffusent sur le mur public. Dans L’art du conte en dix leçons (2007), Michel Faubert résume bien le problème :

« Mais pour ce qui est du conte, j’avoue que je me sens un peu perdu. D’autant qu’il y a le succès de Fred (Pellerin) qui a quelque chose de particulier à cause de l’importante médiatisation; il est devenu LE conteur connu du Québécois moyen.  Et quand on dit qu’on fait du conte, on se fait demander si l’on fait comme Fred. Alors on doit se prononcer; il y a quelque chose de délicat, même pour lui sans doute… »

Dans le milieu du conte, il ne laisse personne indifférent. Certains l’encensent ou le défendent, d’autres le pourfendent.  Je l’ai entendu être accusé de plagiat, de facilité dans l’humour, de ne pas être un conteur, etc.

Jalousie?  Je ne sais pas pour les autres, mais pour moi oui, certainement.  Parce que Fred Pellerin c’est aussi et beaucoup le miroir déformant tendu aux conteurs, la possibilité que nos rêves de toucher le public à large échelle puissent se réaliser… quitte à y perdre un peu d’âme.  Nous avons notre succes story, notre conte de fées à nous (Et c’est qu’on a tendance à croire à ces choses-là, nous autres!). Quel autre conteur a des problèmes de vedettariat? On n’a peut être pas tous envie de conter dans d’immenses salles et d’être booké jusqu’en 2015,  mais qui, honnêtement, cracherait sur de tels moyens de communiquer ses idées?  De transcender les genres? De vivre de son art?

La première fois que j’ai entendu Fred Pellerin, c’était à un spectacle bénéfice pour les Productions Littorale qui s’était donné à la Sala Rossa à Montréal.  En 2003 je crois, pas longtemps après la sortie d’Il faut prendre le taureau par les contes.  J’avais entendu son nom et sa réputation déjà le précédait, mais je n’avais pas d’a priori.  Je me souviens qu’alors il m’avait retourné comme une crêpe.  En l’espace de dix minutes, il m’avait fait rire aux larmes et il m’avait touché au point de me faire pleurer (en parlant de la boîte à silence de sa grand-mère).  Je me souviens d’avoir été sidéré qu’un artiste soit capable de me tordre ainsi l’intérieur…

Je l’ai revu quelques fois à Sherbrooke, Théâtre Léonard-St-Laurent (300 places), au Granada (500 places), à la salle Maurice O’Bready (1726 places) avant un spectacle de Mes Aïeux. Une bonne constance, mais peu de renouvellement.  Reste que j’étais assez séduit et que « ça passait » malgré la distance qui augmentait…

Il y a aussi eu ses « Chroniques de village » à Indicatif Présent, l’émission de Marie-France Bazzo, sur les ondes de la Première chaîne et j’ai compris que, pour les médias de la métropole, Fred Pellerin n’était plus vraiment un conteur.  Il était devenu l’archétype du jeune amoureux de sa région, au point qu’il ne s’expatrie pas à Montréal comme les autres artistes « normaux » le font… Les gens des médias font ça : ils créent des vedettes, ils aplatissent la réalité à quelques figures de proue, quelques représentants/ représentations qui « passent bien ».  S’intéresser à la complexité des choses, c’est moins rentable.  Et ça, je ne peux en tenir rigueur à Fred Pellerin.

Puis,  j’ai assisté à l’une des premières représentations de Comme une odeur de muscles au Vieux clocher de Magog.  Bon, le show n’était peut-être pas rodé et peut-être que c’était juste un moins bon soir… Peut-être que j’étais trop fatigué ou pas de bonne humeur, mais toujours est-il que je n’ai vraiment pas aimé ça.  Je ne retrouvais plus les histoires dans les jeux de mots et les gags. Et évidemment, le reste de la salle en redemandait : J’étais pris avec les ovations debout, les vivas, alors que moi je rongeais mon frein… À la fin du spectacle, il a chanté « Moi je raconte des histoires » de Paul Piché. C’était très beau et, bien sûr, les paroles lui allaient comme un gant, mais ça m’a dérangé que ça ne soit pas de la chanson traditionnelle. (Je ne sais pas pourquoi.  Que je sache, il n’est écrit nulle part que les conteurs ne doivent chanter que du trad…) Là, j’ai senti que la cote d’amour de cet artiste là (je ne savais déjà plus si je devais parler de « conteur ») était telle qu’il pourrait faire n’importe quoi et que les gens suivraient.  Ça m’a beaucoup troublé.  C’est ce que j’appelle le phénomène.

Pour moi, dans son créneau (le sien justement, quelque chose d’autre que le conte ou l’humour), il demeure un génie. Et c’est un mot que je refuse d’employer à la légère. Son aisance à jouer avec les mots est stupéfiante. Son charisme, au-delà du simple talent.  Sa sensibilité et son authenticité troublent en cette époque de faux-semblants. Je l’ai entendu être comparé à Sol, Yvon Deschamps, Raymond Devos.  Devos, je ne sais pas… Mais pour ce qui est des deux autres, il y a des parentés, c’est sûr.  Le retour à un temps où faire de l’humour ne signifiait pas tout à fait la même chose qu’aujourd’hui… (J’en reparlerai bientôt.)

La principale chose que je lui reproche au fond (à la personne, pas au phénomène), c’est de ne pas assez témoigner publiquement de la filiation de ce qu’il fait avec la grande tradition du conte, puisqu’il persiste et signe à se dire « conteux ».  Je suis déçu qu’il ne choisisse pas d’aller à contre-courant médiatique en répondant à une question de Marie-France Bazzo, de Guy A. Lepage, en disant haut et fort : « Vous savez, y’a pas que moi qui conte. Ils sont plus de deux cents qui s’y essaient au Québec, d’une manière ou d’une autre. Y’en a probablement dans vos régions aussi.  Y’en a qui faisaient ça avant je sois une idée dans la cervelle de mes parents. Allez les écouter… » ou « Ça fait plus de deux mille ans qu’on se raconte des histoires.  Les miennes sont pas mal, mais y’en a d’autres, vous savez. »  Est-ce à lui de faire ça?  Est-ce que les médias voudraient seulement entendre ce discours-là?

Pour moi, il aurait pu être une locomotive qui aurait servi à donner de la visibilité à tout le milieu, à une forme d’art qui se cherche… Au fond, il aurait pu faire pour le conte ce qu’il a choisi de faire pour St-Élie-de-Caxton : dynamiser une richesse méconnue, la mettre sur la mappe. Quelqu’un qui le connaît, et à qui je faisais ce commentaire, m’a déjà dit qu’il était « au-delà de tout ça ».  C’était avant le film, avant Tout le monde en parle, avant les disques de chansons et le DVD…  Imaginez aujourd’hui.

À ce jour, je n’ai toujours pas acheté Comme une odeur de muscles, ni sur livre-CD ni sur DVD.  Pas plus que L’arracheuse de temps (le livre troué). Je ne suis pas retourné voir de spectacles de Fred. J’ai payé trop cher pour le sympathique Bois du thé fort, tu vas pisser drette, offert en cadeau à mon père. Je me suis procuré Fred et Nicolas Pellerin, un disque de musique traditionnelle que j’adore au demeurant. Je suis allé voir Babine. Seul. Presque gêné. Mais c’était surtout pour voir si le conte se transposait bien au cinéma (Je n’en suis pas encore convaincu, essentiellement parce que, pour moi, les dialogues du film tombaient souvent à plat… Superbes images cependant. J’en reparlerai peut-être.).

Peut-être que je me prive d’un artiste d’une classe à part… Peut-être que j’ai été trop dur avec lui? À cause de la jalousie? De l’amour inconditionnel qu’on lui porte? Reste que j’ai de la misère à accepter toute l’attention qu’il monopolise, alors qu’il y a des conteuses et conteurs merveilleux qui restent dans l’ombre que son phénomène contribue maintenant aussi à leur porter.  Mon attention à moi, je la réserve pour ces derniers.

Chronique musique trad I: Les grands hurleurs et La part du feu

J’avais prévenu d’entrée de jeu que je consacrerais de l’espace de ce blogue à la musique traditionnelle.  Précisons seulement que je ne suis ni musicien, ni connaisseur, mais un amateur éclairé, tout au plus.  Reste que je parlerai volontiers de ce qui m’accroche l’oreille.

Lors d’une de mes dernières visites chez un disquaire pas particulièrement reconnu pour l’espace de rayonnage qu’il consacre à la musique traditionnelle, je tombe pourtant avec bonheur et surprise sur La part du feu du Vent du nord, Nicolas Pellerin et les Grands hurleurs, La tuque bleue et le dernier album du groupe Mauvais sort.  S’il y a un signe certain de l’approche des Fêtes, c’est bien quand les groupes de musique trad sortent des disques.  J’ai acheté les deux premiers.

Cinquième CD pour Le vent du nord, ce groupe qui est en train de compétitionner sérieusement avec La bottine souriante comme meilleur produit d’exportation du folklore québécois à l’étranger.  Puissent-ils être davantage connu chez eux!  Mais nul n’est prophète…

La part du feu m’apparaît un album plus exigeant que Dans les airs (2007), précédent opus studio du groupe qui s’écoute tout seul avec des pièces comme « Rosette », « Le vieux cheval », « La fille et les dragons ».  J’aime particulièrement « Tour à bois », une composition très habile de Nicolas Boulerice.

La nouvelle galette demande plus d’attention, ne serait-ce que parce que les textes sont souvent plus graves (« Octobre 1837 », « La mine », « Rossignolet ») et parce que les arrangements sont souvent particulièrement riches.  La vielle à roue de Boulerice est toujours omniprésente, pour notre plus grand bonheur.  Cela confère une sonorité exceptionnelle au groupe, un fond sur lequel violon, accordéon et bouzouki s’envolent avec brio.

Il y a bien des pièces plus joyeuses comme l’excellente « Lanlère » qui ouvre le bal avec un Simon Beaudry très en voix et que j’aurais d’ailleurs aimé entendre davantage chanter (Il n’a qu’un autre solo avec « Écris-moi », pièce romantique qui clôt l’album).  On découvre aussi avec bonheur « Montcalm », où le grand général – qui écrit à sa mère en 1758 – fait montre d’une poésie pour le moins « martiale »:

Ce sont des chiens à coups de pied, à coup de poing
Faut leur casser la gueule et la mâchoire
Ce sont des chiens à coups de pied à coup de poing
Nous auraient cassé la gueule et la mâchoire

(Je reste curieux de comprendre comment on peut épargner la mâchoire de quelqu’un tout en lui cassant la gueule…  Intérêt purement spéculatif, s’entend.)

D’excellentes pièces instrumentales complètent le disque.  Du nombre, j’aime particulièrement « Mamzelle Kennedy ».

J’avais vu Nicolas Pellerin et ses grands hurleurs en spectacle au Festival des Traditions du monde l’été dernier.  Indépendamment du brillant album réalisé avec son célébrissime frère, j’avais tout de suite été séduit.  Il me semblait qu’il y avait là d’excellents instrumentistes avec une énergie que j’avais hâte d’entendre sur disque.  Le résultat en studio me semble plus mitigé.  Ici aussi, un album exigeant.

Par exemple, je ne suis pas convaincu par le choix d’avoir trois pièces instrumentales sur les six premières de l’album, bien qu’elles soient toutes réussies.  Le violon de Pellerin, la basse de Lepage et la guitare de Marion ont beau être joués avec virtuosité, il me semble que cela ne permet pas de prendre autant contact avec les artistes.  La relation que crée la voix humaine me semble plus… directe.  Bon, c’est vrai que je suis d’abord conteur.

Plusieurs pièces sont très puissantes avec des arrangements résolument modernes qui, là encore, demandent quelques écoutes avant de couler à l’oreille.  Je pense à « Rossignolet » où l’on fleurte allégrement avec le jazz et même un certain funk ou à « Malmariée » tout en pizzicato et en gravité.  D’autre part, la pièce-maîtresse du disque demeure selon moi la magnifique « Corsaire » (6 min 13 !) qui convient à la voix particulière de Pellerin et où tout un vocabulaire maritime s’exprime avec vigueur.  Que j’aime ces histoires de combats navals…  Je n’arrive juste pas à concilier ce texte très littéraire avec le refrain de « Zimbala zim boum boum tralala… »  La beauté des paradoxes de la culture populaire!

Toujours à titre plus personnel, je suis ravi de la double version des « Marches du palais » parce qu’elle m’a permis de reprendre contact avec cette chanson que je connaissais tout jeune.  (Et une berceuse de plus pour mes enfants…)  Ou encore « L’orme », une version de la Côte Nord d’une chanson « allégorico-grivoise » que j’aime beaucoup.  La version que je connaissais s’intitule « La pomme » et a été endisquée par Serre l’écoute qui l’a tiré du répertoire de Jean-Paul Guimond de Wotton.

Somme toute, une assez bonne récolte.  Quand je parle d’exigeance, ce n’est pas un défaut.  Ça demande une écoute plus attentive et de l’apprivoisement.  C’est, me semble-t-il, un juste prix à payer pour que la musique traditionnelle devienne plus qu’une simple trame sonore de partys et qu’elle acquière ses lettres de noblesse aux yeux d’un public de plus en plus large.  C’est aussi assez naturel que les musiciens trad aient envie d’expérimenter et de devenir créatifs avec ce fabuleux matériau de base… Ce que nous, conteurs, ne nous gênons pas pour faire!

Brutal retour à la normale post-festival

L’aterrissage est toujours difficile, mais on dirait que c’est pire cette année.  Parce que j’ai dû combattre une grippe juste avant la 17ième édition du Festival Les jours sont contés en Estrie?  Parce qu’entre la Rencontre internationale (16 au 18 octobre) et le Festival (22 au 25 octobre), j’ai dû me taper un colloque à Québec (20-21 octobre) pour le boulot?  Parce que j’ai conté la dernière journée un conte difficile et que ça m’a vidé?  Parce que j’avais du rattrapage à faire au travail et avec la famille après deux week-ends d’absence?  Parce qu’ayant été très présent à la Rencontre, je l’ai été moins pendant le Festival?

Toujours est-il que cela m’a pris jusqu’à aujourd’hui avant de m’arrêter pour effectuer un certain retour sur les spectacles vus, l’ambiance, les discussions avec ces passionnés de la Parole…

Il m’en reste d’abord l’immense gentillesse et délicatesse de Serge Valentin avec qui Josée Courtemanche et moi étions jumelés pour notre « Friandise » (formule apéro-conte).  Talentueux, humble, chaleureux et généreux avec ses co-conteurs comme avec le public.  Il y a une époque où on appelait ces gens-là des gentlemen…  Tant Serge que sa conjointe Christine sont de cette visite qui met ses hôtes complètement à l’aise, si bien qu’on les réinviterait n’importe quand.

Il me reste des discussions poignantes mais très pertinentes avec Sophie Joignant sur son spectacle « Le mystère des Alyscamps » et l’importance de parler de la mort avec légerté.  En effet, « Le mystère » évoque la nécropole romaine des Alyscamps, près de la ville d’Arles.  Les histoires qui composent le spectacle sont drôles, modernes, tout en étant situées dans l’Antiquité et mettant en scène les rapports entre vivants et morts.  Sophie qui me conseille gentiment (mais fermement) de laisser les formations et de travailler à trouver ma voix propre…  Sophie qui m’a fait de chouettes commentaires après que j’aie eue conté l’histoire de Cormac MacArt lors de la Friandise du dimanche.

Il me reste des instants de bonheur à entendre trop brièvement conter la suisse Lorette Andersen et Dale Jarvis de Terre-Neuve.  Alors que la première sait déployer une énergie impressionnante, le second dispose d’un charisme exceptionnel et d’une voix puissante.  Bonheur aussi que les petits récits tout ciselés de Philippe Sizaire, des textes très écrits qu’il prend un visible plaisir à dire.

Mais il me reste beaucoup l’impossibilité d’aller à la soirée d’ouverture ou aux autres « Friandises » pour entendre mes collègues, le choix de ne pas aller à la nuit où Jihad Darwiche en a fait vivre milles et unes autres jusqu’à l’aube (lorsque j’y suis allé dans le passé, j’ai été trop crevé pour finir le Festival).  Il me reste ce qu’on m’a raconté du spectacle magique de Mathieu Lippé à St-Camille.  Il me reste le regret des spectacles en anglais où je n’ai pas pu courrir cette année.

Il me reste une unique soirée le samedi après les spectacles où plusieurs y sont allés de chansons traditionnelles de chez eux et où l’on a voyagé entre Terre-Neuve, le Québec anglophone et francophone, l’Argentine, la Bretagne, la Pologne et les Cévennes en l’espace d’une demi-heure…  Il me reste une discussion toujours aussi passionnante avec Christian-Marie, l’oeil qui brille de mille projets et de connivence.

Il me reste toutes ces réminiscences du Festival mais, une fois dégrisé (pas tellement d’alcool cette fois-ci), il reste surtout l’attente de la prochaine édition.  Le Festival aura l’âge de la majorité, mais il est déjà pour moi un événement majeur depuis longtemps.  Majeur à échelle humaine, il va sans dire.  Pourvu qu’il ne devienne pas trop sage…  Merci à tous les bénévoles qui le rendent possible, à l’équipe de Littorale et à la Mer Supérieure qui le porte et l’enfante chaque année.

Contes et complaintes

Qu’est-ce que j’ai hâte! Je suis énervé comme un ti-gars… Je vais jeter un oeil sur le site de Planète Rebelle pour en savoir plus sur Feu blanc, le livre-CD à paraître du collègue Éric Gauthier et, sur quoi je tombe? Contes et complaintes. Deux voix contemporaines. Soit l’enregistrement du spectacle Faubert-Hindenoch d’il y a deux ans au Festival Les jours sont contés en Estrie! C’est déjà Noël!

Quel beau cadeau nous font les Productions Littorale et les éditions Planète Rebelle! Quel beau cadeau nous avait fait les deux Michel à l’époque! J’ai eu le plaisir d’être dans la salle ce soir-là et j’ai hâte de voir ce qu’ils en ont conservé. Pour moi en tous les cas, c’est un achat incontournable.

Juste d’entendre « La ville de Sarlat » chanté à deux voix sur l’extrait sonore disponible sur le site, j’en ai des frissons (faut dire que depuis la formation avec Hindenoch, « Sarlat » fait partie des berceuses à mes enfants, tout comme « Pour l’amour d’une fille » depuis une formation avec Faubert). Pendant le spectacle, Hindenoch a fait notamment un magnifique conte d’origine géorgienne « L’histoire du chasseur ». J’espère – je présume – qu’il est sur le disque.

Si vous n’y étiez pas, tendez l’oreille, vous ne le regretterez pas. Si vous y étiez, avouez que ça fera de chouettes souvenirs. Sortie prévue le 9 octobre, selon un libraire…