Mes apprentissages dans la classe de madame Mirage

À la fin de chacune de nos rencontres, la fée Mirage nous donne un peu de temps pour écrire dans nos journaux personnels. À chaque fois, j’ai essayé de tisser des liens entre le travail de deux de mes collègues. Ce n’est pas toujours transcendant, mais voici les leçons que m’ont inspiré ces synthèses hebdomadaires:

Le 13 mars 2025, à la suite du travail de YU sur l’appropriation et à celui de GI sur la modernisation, j’ai retenu ma…

LEÇON no. 1: On cherche à travailler sur soi en rapport avec le récit (identifier ses perles, visualiser son histoire, toucher aux émotions) afin d’atteindre une meilleure connexion avec le public.

Le 20 mars 2025, à la suite de la lecture de textes autour de l’idée de présence, puis au travail de JIN pour éviter l’auto-jugement et de CHUGI, sur la recherche de nouvelles avenues pour apprendre des récits, une réflexion sur l’abandon et le laisser-aller s’est imposée:

LEÇON no.2 : La présence requiert une absence de résistance.

« Je n’ai pas fait de choix, mais un choix a été fait », expliquait JIN.

En tenant compte de tous les outils disponibles aux conteuses et conteurs, Mirage dira: « Il n’y a pas une seule voie, ce qui nous oblige à nous positionner. »

Le 27 mars 2025, à la suite de mon propre travail sur les silences et de celui de REI sur le rythme, j’en suis arrivé à la conclusion que…

LEÇON no.3: Être « à fond » dans son histoire peut être une façon d’être présent au public. Le rythme et l’intensité dramatique sont des moyens d’arriver à « être à fond ».

Le 3 avril 2025, c’était au tour de MAKOTO et de MEIYO, de travailler respectivement sur la recherche d’une certaine simplicité et sur le rythme.

LEÇON no.4 : Bien conter suppose de trouver une façon de « donner accès à soi », mais avec une certaine pudeur. Le conteur ou la conteuse ne doit pas devenir le principal pôle d’attention. C’est l’histoire qui « est devant ».

Le 10 avril 2025, nous avons amorcé un second cycle de travail. CHUGI et GI ont travaillé l’une sur l’intensité émotive et l’autre sur l’apparente contradiction entre intériorité et contage au public. J’en suis arrivé à conclure que…

LEÇON no.5: Il est important de mettre des « couleurs » dans nos récits, soit en osant plonger dans les moments dramatiques, soit par le développement d’ancrages émotifs.

« Il faut faire confiance aux émotions, dans ce qu’elles ont de sincères et de spontanées », estime la fée Mirage.

Le 17 avril 2025, MEIYO et JIN ont eu en commun de travailler leurs liens avec les personnages de leurs contes. Il m’est alors apparu que…

LEÇON no.6: Présenter au public des scènes actives ou descriptives nourrit davantage l’histoire en émotions que des explications plus intellectuelles ou des apartés.

Le 24 avril 2025, MAKOTO et moi avons travailler respectivement sur la conscience de sa voix et sur l’efficacité pour raconter des passages du récit qui nous touchent moins.

LEÇON no.7: Il faut parfois « s’énerver grave »; soit développer des assises émotives fortes dans les moments plus lents et trouver une légèreté plus ludique dans les moments plus animés.

Une ancienne professeure de Mirage lui avait recommandé de « Travailler dans la vie ce que l’on veut améliorer sur scène. »

Il reste encore deux rencontres, mais je tenais à mentionner que l’un de mes bonheurs au cours de cette formation est d’avoir l’impression d’effectuer du travail artistique en profondeur. Alors que conter apparaît au néophyte comme « aussi simple que de parler », en travaillant le rythme, l’intensité émotive, l’imaginaire sensoriel, la simplicité, l’efficacité, le laisser-aller, les silences, etc., on réalise bien qu’il y a vraiment tout un savoir-faire pour parvenir à une parole conteuse de qualité.

*****

Mise à jour: 2 mai 2025

Après que YU et REI aient travaillé, l’une sur la manière de « conter large » dans l’amplitude des gestes et du regard (soit l’opposé de « conter autour de soi », lorsqu’on est davantage dans sa tête) et l’autre sur les dialogues (où l’on évoque les personnages, surtout en se laissant habiter par leurs émotions – ou en choisissant de les habiter…), j’en arrive à la conclusion que…

LEÇON no.8: Quand on conte « large », quand on habite l’émotion, on s’ouvre au public… et l’histoire se déploie partout autour de nous.

Laisser un commentaire